La période périnatale a été définie par l’Organisation mondiale de la Santé comme la période située entre la vingt-huitième semaine de grossesse (environ 6 mois) et le septième jour de vie après la naissance.
Actuellement, le terme « périnatalité » couvre une période plus large et concerne tous les événements survenant pendant la grossesse, l’accouchement et la période néonatale.
Le deuil périnatal concerne environ 7500 bébés par an en France, et donc autant de familles. Même si les langues se délient autour du deuil périnatal, celui-ci reste encore tabou pour de nombreuses personnes.
Comment faire face à la perte d'un nourrisson ?
On les appelle parfois les par’anges : certains parents font face à la mort prématurée de leur enfant au cours du dernier trimestre de la grossesse, au moment de l’accouchement, ou dans les premiers jours de sa vie. Pour les soutenir au mieux, il est essentiel de les écouter et d’accueillir leur peine.
Comment définir le décès périnatal ?
Le deuil périnatal demeure tabou et peu reconnu socialement en France. Pourtant… C’est une situation relativement fréquente (près d’une grossesse sur quatre ne va pas aboutir) qui impacte non seulement les parents mais aussi l'entourage. La mort d’un nourrisson ou d’un fœtus in utero paraît tellement inconcevable que certains choisissent de se protéger en refusant d’en parler, ou en minimisant son impact.
Si aucune étude statistique ne permet d’évaluer le nombre de fœtus qui meurent chaque année in utero, on estime à environ 20 000 le nombre de fausses couches précoces (soit 10 à 15 % des grossesses). Quant aux fausses couches tardives (qui surviennent entre la 14e et la 22e semaine d’aménorrhée), elles concernent entre 0,5 et 1 % des grossesses et touchent particulièrement les femmes de plus de 40 ans.
Selon la définition de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on parle de deuil périnatal lorsque des parents perdent leur bébé entre 22 semaines d’aménorrhée et le 7e jour après sa naissance. Mais dans les faits, le deuil périnatal englobe une multitude de réalités :
Le deuil périnatal peut donc concerner des parents confrontés à des "grossesses non abouties", quels que soient leur terme et la cause du décès (fausse couche, mort fœtale in utero, grossesse extra-utérine, interruption médicale de grossesse IVG, réduction embryonnaire, etc).
Fausse couche, mort foetale, mort néonatale, IVG (Interruption Volontaire de Grossesse), interruption médicale (ou thérapeutique) de grossesse (malformations par exemple),
les étapes du deuil sont multiples et progressives, votre hypnothérapeute peut vous aider à surmonter ces épreuves terriblement difficiles.
Quelles sont les causes ?
Les causes sont multiples. Outre l'âge de la mère qui peut être déterminant dans la conception d'un enfant, elles peuvent être aggravées par la prise de médicaments, le tabagisme ou l'alcoolisme. Si vous êtes concernée par l'une de ces problèmatiques, n'hésitez pas à vous tourner vers un spécialiste pour vous aider ou à me contacter.
Une souffrance qui reste encore taboue
Lorsque certaines personnes sont confrontées au deuil et à la souffrance, elles ont parfois du mal à extérioriser, car perdre un enfant, c’est quelque chose d’impensable, ça va à l'encontre de l’ordre naturel des choses. C’est d’autant plus vrai que dans le cadre du deuil périnatal : la mort arrive avant la vie et les parents doivent faire le deuil d’un bonheur à venir espèré, attendu et parfois préparé.
Le deuil périnatal est aussi un sujet qui fait peur aux proches. Tantôt muets, tantôt maladroits, ils peuvent avoir du mal à mesurer son impact ou à être présents pour les parents et préfèrent agir comme si de rien n’était en les incitant à aller de l’avant. "Vous en aurez d’autres", "c’est moins grave que de perdre un enfant qui a déjà vécu", "vous êtes encore jeunes", "c’est arrivé à ma cousine, c’est courant”... Ces propos mal ajustés peuvent être d’une grande violence pour les parents, qui préfèrent alors s’isoler et se murent dans le silence de peur d’être incompris.
Chaque parcours de deuil périnatal est unique
Lorsqu’un bébé décède pendant la grossesse, à la naissance ou dans les jours qui suivent, commence un long et douloureux travail de deuil. Ce qu’il faut absolument rappeler, c’est que chaque parcours est unique :
Il n’y a pas de ‘bonne’ ou de ‘mauvaise’ manière de faire son deuil. Certaines personnes ressentent le besoin de se faire accompagner immédiatement après la perte de leur enfant. D’autres attendront des mois, voire des années.
Au sein du couple, on peut aussi observer un décalage dans la manière de vivre cet événement : "Les deux parents sont tellement en souffrance, qu’ils peuvent avoir tendance à se replier sur eux-mêmes. Chacun essaie d’avancer comme il peut, certains seront plus dans l’action, dans l’évitement sur ce sujet et d’autres auront besoin de se confier, de prendre du temps pour eux.
Dans notre vie professionnelle ou personnelle, nous pouvons tous être amenés à rencontrer une personne qui a vécu un deuil périnatal. Il faut prendre conscience qu’après le congé maternité ou paternité, le retour à la vie courante et au travail peut s’avérer difficile, tant certains parents ressentent un décalage entre les impératifs du quotidien et le drame qu’ils ont vécu.
Ce n’est pas parce que le décès a eu lieu pendant la grossesse, ou juste après, qu’il est plus ou moins douloureux. L’important pour les parents est de se sentir accueillis et écoutés. Le rôle des proches (et des moins proches) est alors d’offrir un espace d’attention, de soutien et de réconfort.
N’hésitez pas à en parler au moment où le drame survient et à en reparler plus tard, au moment des dates d’anniversaire par exemple. Il n'est pas rare de constater que lorsque l'on a perdu un enfant, la fête des mères, la fête des pères, etc peuvent se révelées difficiles à vivre...
Votre hypnothérapeute peut vous aider à surmonter vos difficultés et à faire le deuil de votre enfant mais ne se substitue pas à un suivi par un professionnel de santé et un suivi psychologique. N'hésitez pas à me contacter pour toute question.